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Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face

Et Dieu convertit le cœur de Thérèse de l’Enfant Jésus (5)
Ecrit par P. Jean Abdo OCD

5) Comment Dieu le miséricordieux a convertit le cœur de Thérèse ?
Et on arrive là à l’ultime enseignement de la Sainte : Dieu le miséricordieux.
La miséricorde de Dieu a été vue par la Petite Thérèse d'une façon très particulière. Pour Thérèse, en Dieu, tout allait vers l'infini. Elle voyait donc la miséricorde de Dieu au même titre que sa toute-puissance, que sa gloire, que son amour.

Thérèse a considéré la miséricorde à la mesure aussi de son impuissance et sa faiblesse à elle. À travers le sentiment de son impuissance, elle sait qu'il lui faut un répondant à la miséricorde et elle va le chercher avec une audace sans pareille et une confiance sans pareille.

Ce que va chercher Thérèse dans la miséricorde vaut plus que tous les biens créés : c'est la possession de Dieu. À travers la miséricorde, Thérèse ne peut se satisfaire que de l'Amour dont elle se veut victime volontaire, comme Jésus. « À moi, dit-elle, Il a donné sa Miséricorde infinie » » (Ms A, 83v)

Elle avait une si grande confiance en ce Dieu miséricordieux, que même si elle se voyait pécheresse, elle était confiante que son Dieu père, ami, époux, directeur va toujours la soutenir et l’accepter sans son amour :

« Moi si j'avais commis tous les crimes possibles
Je garderais toujours la même confiance
Car je sais bien que cette multitude d'offenses
N'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent »
(Dernier Entretient, Le carnet jaune, 11 Juillet 1897, 6, P. 1037)


Thérèse nous raconte comment elle expérimente la difficulté d’être vraiment miséricordieuse, vraiment charitable avec le vrai monde qui l'entoure… car c’est toujours là que Jésus nous attend

Et Thérèse, comme nous tous, n’est pas spontanément miséricordieuse :

« Lorsque je voyais une sœur qui faisait quelque chose qui me déplaisait et me paraissait irrégulier, je me disais : Ah ! comme ça me ferait du bien de lui dire ce que je pense ! »(Ms C 27v)

Thérèse ne cherche pas à se récompenser en étant charitable. Elle voit bien qu’il y a des sœurs qui sont imparfaites, non pas de leur faute, mais que

« toutes ces choses – manque de jugement, d’éducation, susceptibilité – sont infirmités morales chroniques, il n’y a pas d’espoir de guérison »(Ms C 28r).

Et devant de telles personnes quelle conclusion tire-t-elle?

« je veux être aimable avec tout le monde, et particulièrement avec les soeurs les moins aimables pour réjouir Jésus .... Jésus nous invite à ne pas chercher de récompense dans nos gestes envers autrui « et vous serez heureux, car votre Père qui voit dans le secret vous en récompensera »(Ms C 28r)

Ainsi aussi elle apprend à être miséricordieuse avec elle-même en supportant sa faiblesse et en acceptant ses imperfections. Pour Thérèse, la miséricorde est le nom même de l’amour de Dieu, son être qui le définit plus que tout autre qualificatif. Pas un Dieu justicier sévère que nous avons à craindre, mais un Dieu que nous ne pouvons accueillir qu’au sein même de nos faiblesses et de nos fragilités.

« Il n'appelle pas ceux qui en sont dignes, mais ceux qu'il lui plaît ou comme le dit St Paul : «Dieu a pitié de qui Il veut et Il fait miséricorde à qui Il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.»(Ms A 2r)

Thérèse compris qu’il importait peu finalement qu’on soit le larron de droite ou le larron de gauche, seul compte le cri arraché au cœur du pécheur, cri qui ouvre le passage aux flots de la Miséricorde divine. C’est le cœur brisé qui transforme le brasier de la colère de Dieu en buisson ardent de miséricorde.

« Oui je le sens, quand même j'aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j'irais le cour brisé de repentir me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l'enfant prodigue qui revient à Lui. » (Ms C, 36v°)

Conclusion :
A la fin que nous apprend Thérèse ?
1. Les hommes sont d'autant plus eux-mêmes lorsqu’ils comprennent leurs faiblesses que sont la pauvreté et la petitesse et qu’ils sentent dans leur cœur les infinis désirs de Dieu.

2. La faiblesse, la pauvreté et même le péché ne sont pas des obstacles insurmontables à l'Amour, et parfois peuvent l’attirer.

Et le troisième et le plus important que :
3. . Dieu est amour Miséricordieux, sa nature l'amène à se pencher sur tout ce qui est petit et a besoin d'amour.

L’homme d’aujourd’hui a une soif immense de Dieu. L’homme d’aujourd’hui a besoin de redécouvrir cette miséricorde rendue visible en Jésus, afin que l’humanité soit délivrée du doute et de la peur, sources de division, de violence et de guerre.

Pour cela, le pape François a d’ailleurs rappelé l’urgence de l’annonce de l’Evangile et l’a marquée comme une des priorités de son pontificat. Et il a déclaré cette année 2014 l’année de la Nouvelle Evangélisation.

Pourtant, ce n’est pas si simple de parler de Dieu autour de soi. Mais avec Thérèse Dieu est simple, Dieu est père, Dieu est miséricorde toute; a spiritualité de Thérèse est une Nouvelle Evangélisation.

"Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit !... Je l’aime car Il n’est qu’Amour et Miséricorde !" (LT 266)

La nouvelle évangélisation est donc notre témoignage de chrétiens qui ne doivent pas avoir peur. Car « Mon Père est toujours à l’œuvre », disait Jésus. Laissons-nous surprendre par Dieu ! « Ne nous fermons pas à la nouveauté que Dieu veut apporter dans notre vie ! » (HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS - Basilique vaticane, Samedi saint, 30 mars 2013)

Dans la foi, chaque jour apporte une nouveauté ! Car l’aventure avec Dieu recommence chaque jour ! La foi nous emporte toujours plus haut, toujours plus loin ! Dieu veut se donner à nous et à tout homme et à toute femme. Il est à l’œuvre et c’est bien lui qui est à l’œuvre, pas nous ! Dieu est à l’œuvre en nous et dans le monde et dans les cœurs, rien ne lui échappe. L’Evangile a la force de dépasser nos plans, nos visées, nos calculs... L’annonce de l’Evangile, Parole vivante de Dieu, est efficace d’elle-même ! Voilà pourquoi le découragement n’a pas sa place dans le cœur du chrétien !

Il n'y a que Dieu qui puisse vraiment donner Dieu à nos âmes.

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